J. de Saint-Mesmin. Le Figaro mit Anton von Werner. Verein Berliner Künstler (März 1891)
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Personen
- Interviewer: J. de Saint-Mesmin. Le Figaro
- Interviewter: Anton von Werner (Di, 09.05.1843 - Mo, 04.01.1915) - 47 Jahre. Verein Berliner Künstler
Typ
Interview
Datum
Kategorie
Dienstlich Kunstverein
Medium
Gedruckt
Schlagwort
Absage (Ereignis)
- Ausstellung
Benjamin-Constant, Jean-Joseph
Berlin
Besuch
Bonnat, Léon
Bouguereau, William Adolphe
Cazin, Jean-Charles
Déroulède, Paul
Detaille, Édouard
Diplomatie
Gérôme, Jean-Léon
Herbette, Jules
- Interview
Le Figaro
Lefebvre, Jules-Joseph
Lhermitte, Léon Augustin
- Saint-Mesmin, J. de
- Verhandlung
Werner, Anton Alexander von
Zusammenfassung
Ein Interview mit dem Redakteur Saint-Mesmin von der französischen Zeitung Le Figaro über die Absage französischer Künstler an ihrer Teilnahme an der Berliner Ausstellung.
Sprache
Französisch
Vollständigkeit
Teile, Umfang unbekannt
Abschrift
Eh bien,
les belles espérances d'illy a quinze jours
sont évanouies. Je ne puis pas encore
comprendre comment une question pu-
rement artistique a pu devenir une ques-
tion politique. Vraiment, c'est incompré-
hensible pour moi! La chose était ce-
pendant si simple! Tandis que, jus-
qu'ici, chaque année depuis centans, les
autorités municipales organisaient des
expositions académiques mais sans ca-
ractère international déterminé, cette
fois, la corporation des artistes voulait,
pour célébrer son cinquantenaire, une
exposition internationale organisée sur
la base la plus large, et le plus libéra-
lement possible.
C'est nous, les artistes, qui, sans être
soutenus ou influencés par le gouverne-
ment, nous sommes adressés, en cama-
rades, à nos collègues de tous les pays,
en les priant d'exposer chez nous. Que
nous nous soyons adressés en première
ligne aux Français, c'est tout naturel,
étant données l'importance et l'estime
que l'on accorde ici - comme partout
d'ailleurs - à l'art français. Cela n'a
rien à voir à la politique.Toutefois,nous
avons cru devoir agir avec les plus
grands ménagements vis-à-vis de nos
collègues français, puisque nous savions
que, depuis quelque temps, une scission
s'était produite parmi eux (l'affaire des
deux Salons).
Vous me demanderez peut-être pour-
quoi je me suis adressé en cette circons-
tance à MM. Bouguereau, Gérôme et
Détaillé? Mon Dieu, il y a des sympa-
thies innées. Quoique je n'aie jamais vu
M. Détaillé, je l'apprécie et je l'estime,
entant qu'artiste, comme s'il était un
de mes meilleurs et plus intimes cama-
rades. Je suis, dans l'art, un petit peu
dans son genre - je ne suis pas aussi
maître que lui. Mais nous
avons fait l'un et l'autre des panoramas
de la dernière campagne. Détaillé a
peint son Salut aux blessés. Moi, Pri-
sonnier de guerre et le Kronprinz ren-
dant hommage à la dépouille mortelle
dut général Douai. Je vous avoue, moi,
que chaque fois que je suis allé à Paris
j'ai été voir, avec un intérêt toujours
nouveau, les panoramas de Rezonville
et de Champigny. J'en ai admiré non
seulement les beautés artistiques, mais
aussi le sentiment patriotique. Jamais
je n'ai observé que mon patriotisme en
souffrît le moins du monde. Mais cela
provient peut-être de la différence qui
existe entre le caractère français et le
caractère allemand, différence que fair
sait précisément ressortir l'autre jour
un article du. Figaro. Moi, je ne vois en Détaillé
que l'éminent artiste et le peintre d'his-
toire de son temps !
Jusqu'au 24 février, la question de
l'Exposition de Berlin était restée sur le
terrain purement artistique. Puis, tout
à coup, à la suite des manifestations
d'un parti, voilà vos artistes obligés de
céder à « l'opinion publique » !
Je ne comprends pas très bien. Pour
moi, des hommes comme Bouguereau,
Detaille, Bonnat, Jules Lefebvre, Benja-
min Constant, Lhermitte, Cazin et tant
d'autres, qui sont la gloire et l'honneur
de leur patrie, valent mille fois plus que
ladite « opinion publique ». L'opinion
publique, qui est cela? Dans des cen-
taines d'années, on prononcera encore
avec fierté les noms des artistes que je
viens de mentionner, mais on ne se rap-
pellera certainement pas ce que c'était
que cette opinion publique qui a empê-
ché de tels hommes de venir montrer à
Berlin quelle hauteur et quel degré de
développement a atteints l'art français.
Qu'est-ce qu'auraient trouvé les artis-
tes français à Berlin ? L'admiration et le
respect. Que reste-t-il de toute cette af-
faire?
C'est qué nous avons eu le désir loyal
d'exprimër notre estime pour les maîtres
français et qu'ils l'ont refusée. »
[...]
Mais encore une fois,
ajoute-t-il, je ne puis parvenir à com-
prendre que des hommes comme Detaille
et Bouguereau aient dû céder à la Ligue
des Patriotes. Dieu merci, nous n'identi-
fions pas, soyez-en certain, la nation
française avec le parti Déroulède.
Übersetzung
Nun, die schönen Hoffnungen von vor fünfzehn Tagen sind verflogen. Ich kann noch immer nicht verstehen, wie eine rein künstlerische Angelegenheit zu einer politischen Frage werden konnte. Wirklich – das ist für mich unbegreiflich! Dabei war doch alles so einfach! Während bislang jedes Jahr, seit hundert Jahren, die Stadtverwaltung akademische Ausstellungen ohne klar definierten internationalen Charakter organisierte, wollten wir Künstler diesmal, zum fünfzigjährigen Bestehen unserer Vereinigung, eine internationale Ausstellung ins Leben rufen – auf möglichst breiter und liberaler Grundlage.
Wir Künstler waren es, die, ohne Unterstützung oder Einfluss der Regierung, uns kameradschaftlich an unsere Kollegen in aller Welt wandten und sie baten, bei uns auszustellen. Dass wir uns in erster Linie an die Franzosen wandten, ist ganz natürlich – angesichts der Bedeutung und der Wertschätzung, die man hier – wie überall – der französischen Kunst entgegenbringt. Das hatte nichts mit Politik zu tun. Dennoch glaubten wir, mit größter Rücksicht auf unsere französischen Kollegen handeln zu müssen, da wir wussten, dass es unter ihnen seit einiger Zeit zu einer Spaltung gekommen war (die Affäre der zwei Salons).
Sie fragen sich vielleicht, warum ich mich in dieser Sache an die Herren Bouguereau, Gérôme und Detaille gewandt habe? Nun, es gibt eben natürliche Sympathien. Obwohl ich Herrn Detaille nie gesehen habe, schätze und achte ich ihn als Künstler, als wäre er einer meiner besten und engsten Freunde. In der Kunst bewege ich mich in einem ähnlichen Stil wie er – wenn auch nicht mit seiner Meisterschaft. Aber wir haben beide Panoramen über den letzten Feldzug gemalt. Detaille schuf seinen Gruß an die Verwundeten, ich malte Kriegsgefangener und Der Kronprinz erweist der sterblichen Hülle von General Douai seine Ehre. Ich gestehe Ihnen, dass ich jedes Mal, wenn ich in Paris war, mit stets neuem Interesse die Panoramen von Rezonville und Champigny besuchte. Ich bewunderte nicht nur die künstlerische Schönheit, sondern auch das patriotische Gefühl. Niemals hatte ich den Eindruck, dass mein eigener Patriotismus dadurch auch nur im Geringsten gelitten hätte. Aber vielleicht liegt das an dem Unterschied zwischen dem französischen und dem deutschen Charakter – einem Unterschied, den ein Artikel im Figaro neulich sehr treffend herausstellte. Ich sehe in Detaille nichts anderes als den herausragenden Künstler und Historienmaler seiner Zeit!
Bis zum 24. Februar blieb die Berliner Ausstellung eine rein künstlerische Angelegenheit. Dann plötzlich, nach den Demonstrationen einer Partei, sahen sich Ihre Künstler gezwungen, der „öffentlichen Meinung“ nachzugeben!
Ich verstehe das nicht recht. Für mich wiegen Männer wie Bouguereau, Detaille, Bonnat, Jules Lefebvre, Benjamin Constant, Lhermitte, Cazin und viele andere, die Ruhm und Ehre ihrer Heimat sind, tausendmal mehr als diese sogenannte „öffentliche Meinung“. Die öffentliche Meinung – was ist das? In Hunderten von Jahren wird man noch immer mit Stolz die Namen jener Künstler aussprechen, die ich eben nannte – aber niemand wird sich mehr daran erinnern, was diese öffentliche Meinung war, die verhinderte, dass solche Männer in Berlin zeigen konnten, auf welch hohes Niveau sich die französische Kunst entwickelt hat.
Was hätten die französischen Künstler in Berlin gefunden? Bewunderung und Respekt. Was bleibt von dieser ganzen Angelegenheit?
Dass wir ehrlich den Wunsch hatten, unsere Hochachtung gegenüber den französischen Meistern auszudrücken – und dass sie diese verweigert haben.
[...]
Ich kann einfach nicht verstehen, dass Männer wie Detaille und Bouguereau sich der Ligue des Patriotes beugen mussten. Gott sei Dank, wir setzen – dessen können Sie sicher sein – die französische Nation nicht mit der Partei Déroulède gleich.
Anmerkung
Anfang März
Zum Brief/Text
Ereignisse
Anlage
17.06.2025
Letzte Änderung
20.06.2025